Après des années de stagnationle réengagement du Japon avec Web3 – une nouvelle phase d’Internet construite autour des technologies de blockchain décentralisées, du métaverse et des jetons non fongibles (NFT) – est opérationnel, bien que des modifications réglementaires et des mises à jour fiscales soient nécessaires pour la croissance un élan pour mener à de véritables progrès.
C’était le message clé qui ressortait des événements liés à la blockchain au Semaine NextTech salon professionnel, qui s’est terminé vendredi après une course de trois jours au lieu de conférence Big Sight dans le centre de Tokyo.
Un développeur blockchain présent à l’événement était Sébastien Guillemot, co-fondateur du moteur de jeu Web3 Paima Studios.
Il a parlé à Forkast sur les opportunités et les défis du développement de jeux Web3, offrant des conseils opportuns à toute entreprise étrangère cherchant à se développer au Japon à un moment où le gouvernement du Premier ministre Fumio Kishida est activement promouvoir Le secteur.
Les questions et réponses ont été modifiées pour plus de clarté et de longueur.
Forkast : Pourriez-vous me parler un peu de Paima Studios et de votre travail là-bas ?
Sébastien Guillemot : Nous sommes un cadre pour créer des outils de couche spécifiques à l’application optimisés pour les cas d’utilisation de jeu et de gamification. Ce que nous avons vu, c’est qu’il y a beaucoup de gens qui veulent créer des jeux en ligne. Mais c’est vraiment difficile, car pour construire un jeu en chaîne, il faut beaucoup de NFT. Vous avez besoin de NFT pour les personnages, pour les objets, pour les niveaux et cela finit par coûter cher en frais de menthe.
Nous avons donc créé un cadre pour produire des jeux spécifiques à l’application. C’est un peu comme un protocole de compression NFT. Vous pouvez créer un seul NFT sur la couche 1 qui représente le compte d’utilisateur, puis associer les données à l’intérieur de ce compte, telles que leurs gains, leurs pertes, leurs objets, leur historique, etc. couche 2.
Non seulement il permet aux utilisateurs de créer facilement des jeux en utilisant n’importe quel système Web2 qu’ils souhaitent, que ce soit JavaScript, Unity, Game Maker ou autre chose, mais il leur permet également d’économiser plus de 90 % sur les coûts de gaz, compte tenu de cet environnement plus flexible.
Forkast : Vous êtes personnellement basé ici à Tokyo et Paima travaille beaucoup avec des entreprises japonaises. Alors pourquoi le Japon ?
Guillemot : Bonne question. Je pense qu’il y a beaucoup de projets au Japon qui veulent spécifiquement passer au jeu et à la gamification. De plus, un certain nombre de sociétés de jeux japonaises, telles que Bandai Namco, Sega et Square Enix, ont annoncé leur intention de se lancer dans l’espace de jeu blockchain. Il y a donc beaucoup d’intérêt pour les jeux au Japon, parallèlement à l’intérêt des plus grandes sociétés de jeux pour passer au Web3.
Ensuite, en plus de cela, le gouvernement japonais promeut très activement les cas d’utilisation de la blockchain, affirmant que le Japon veut être un leader du Web3. De nombreuses entreprises japonaises prennent cela comme un signe pour passer au jeu ou à la gamification – des NFT commémoratifs et d’autres cas d’utilisation similaires qui ressemblent à la gamification. Ces entreprises sont capables de créer des expériences vraiment géniales très rapidement en quelques jours seulement. Chez Paima, nous travaillons avec ces entreprises pour donner vie à leurs cas d’utilisation.
Forkast : En particulier par rapport à des endroits respectueux de la cryptographie comme Singapour et Dubaï, quelles sont les conditions commerciales ici pour les entrepreneurs et développeurs non japonais ?
Guillemot : La principale chose à prendre en compte en ce moment est qu’au Japon, il y a encore beaucoup de réglementations qui ne sont toujours pas en place. Beaucoup de mesures fiscales ne sont pas en place non plus. La situation fiscale n’est donc pas bonne et la réglementation reste très stricte. Le gouvernement a annoncé son intention de modifier sa réglementation afin de rendre le Japon plus convivial pour le Web3. Nous sommes donc à un stade où de nombreuses entreprises essaient de deviner quelle sera la réglementation gouvernementale et de positionner leur entreprise au bon endroit pour le nouvel environnement qui émerge.
Donc, si vous êtes intéressé à faire quelque chose au Japon, jetez un œil à ce que font les grandes entreprises, où elles mettent leurs efforts, car elles ont la meilleure idée de la façon dont les règles peuvent changer. Et gardez également un œil sur l’environnement réglementaire et son évolution au cours des 20 prochains mois. Le gouvernement japonais continue de publier de nouveaux communiqués de presse et des livres blancs décrivant les changements qu’il prévoit. Il est donc préférable de suivre ces annonces pour voir quelles opportunités commerciales pourraient s’offrir à vous.
Forkast : Et comment des événements comme la NexTech Week contribuent-ils au développement de l’espace Web3 ?
Guillemot : L’espace blockchain et Web3 du Japon est en fait assez petit, relativement parlant. C’est une communauté assez soudée. C’est donc un événement formidable pour rencontrer tous les autres acteurs de l’espace blockchain, leur parler de ce que nous faisons tous et vraiment construire une communauté solide afin d’aborder ensemble l’adoption du Web3.
Aux États-Unis, c’est un environnement très compétitif, surtout dans la sphère mondiale. Il y a tellement d’anglophones que chaque fois qu’il y a un nouveau moyen potentiel de différencier votre produit, tout le monde s’y accroche pour essayer de se démarquer de la concurrence.
Le Japon est différent parce que la communauté est plus petite et il s’agit donc de travailler ensemble et de construire la communauté ensemble. Et vous pouvez le voir lors de ces événements où tout le monde apprend à se connaître et voit quel genre de synergies pourraient exister.
Forkast : Enfin, le Japon peut-il franchir la prochaine étape pour devenir une plaque tournante mondialement compétitive pour le Web3 ?
Guillemot : Oui, je pense que beaucoup de choses sont mises en place pour que cela se produise. De toute évidence, le Japon est l’un des plus grands marchés du monde. C’est l’un des pays dont le PIB par habitant est le plus élevé au monde. Et il possède également certaines des marques les plus reconnues, non seulement dans le domaine des jeux, mais uniquement dans les marques en général.
Si le Japon peut vraiment saisir le taureau par les cornes et amener toutes ces marques dans un environnement mondial via la blockchain, il a un énorme potentiel pour devenir l’un des pays leaders de l’espace Web3.