Je suis d’accord avec la thèse implicite : les chefs d’orchestre doivent faire face à un examen critique. Maestro Yannick Nézet-Séguin ne devrait pas en être à l’abri.

Faire face à un examen critique n’est pas joli.

Par exemple (et je choisis le premier qui me vient à l’esprit, au hasard, pour les besoins de la discussion) : cette semaine, l’étalon italien a été confronté à un examen critique de la Chicago Classical Review, la seule source faisant autorité en matière de critique de musique classique à Chicago. . Voici quelques extraits :

«Il y a eu de superbes événements à Orchestra Hall ces derniers mois marquant l’année du 150e anniversaire de Rachmaninoff, notamment Evgeny Kissin dans les œuvres pour piano solo du compositeur russe et, en particulier, le récit à succès de Daniil Trifonov du troisième concerto pour piano. L’interprétation de jeudi de la Symphonie n° 2 de Rachmaninov n’en faisait pas partie.

” […] bizarrement […]Muti n’a jamais vraiment semblé à l’aise dans le romantisme riche et naissant qui est au cœur de l’art de Rachmaninov.

“Le tempo de Muti, bien que légèrement plus lent que celui marqué par l’Allegro moderato, a sacrifié à plusieurs reprises l’élan et […] tension dramatique »

“De plus, le chef d’orchestre a gardé un contrôle serré sur les richesses mélodiques de Rachmaninov, étouffant le thème central en plein essor du deuxième mouvement et surtout le lyrisme chaleureux de l’Adagio.”

“Dans une interprétation qui a dépassé l’heure, au moment où la performance a atteint la coda jubilatoire, on ressentait plus un sentiment de soulagement que d’euphorie.”

Nous pouvons tous convenir que ce type d’examen (surtout lorsqu’il est honnête et compétent, comme dans l’exemple donné) fait mal, mais est nécessaire. Il est souvent corrélé à des audiences en forte baisse d’année en année, et – vraisemblablement – la perte de succès commercial est le résultat mérité (ce qui est précisément ce qui se passe à Chicago, et non à Philadelphie).

Mais, après avoir établi qu’un examen critique s’impose, la question la plus pressante est de savoir quel doit alors être l’objet de la critique.

Ongles peints et gants de boxe ? Des vêtements colorés qui détonnent avec l’état d’esprit conservateur ?

Ou .. des visites dans des camps de réfugiés, cherchant désespérément de la publicité pour une carrière moribonde, tout en dormant dans des hôtels de luxe cinq étoiles le même jour ? (https://slippedisc.com/2023/05/muti-goes-bearing-gifts-to-syrians/). Et faire de telles cascades de relations publiques, tout en étant connu pour avoir fait des déclarations racistes contre des personnes d’origine moyen-orientale et/ou arabe ?

« … Je me souviens de la première fois où je suis allé au Bellini (Théâtre). C’était en 1966 et Catane était remplie du parfum des fleurs d’oranger ; aujourd’hui tu ne sens que le kebab. (Riccardo Muti)

https://slippedisc.com/2015/12/xmas-message-riccardo-muti-appeals-for-a-spiritual-revival-in-italy/

Sans oublier que certains chefs d’orchestre (que je ne nommerai pas) devraient faire l’objet d’examens critiques encore plus approfondis par leurs départements et conseils d’administration des ressources humaines pour des comportements contraires à l’éthique qui, de nos jours, entraînent le licenciement des PDG. Mais c’est un autre problème, pour un autre poste.

Laissez les lecteurs décider !



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By mrtrv

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